À l’ENSAM, la frontière entre étudiant et autodidacte se brouille sans bruit. L’école ouvre certaines de ses ressources bien au-delà du cercle de ses diplômés. Modules, accompagnements, outils en ligne : derrière la façade sélective, des chemins alternatifs se dessinent pour les professionnels en quête de renouveau ou les curieux prêts à investir leur énergie. Ces accès restent discrets, souvent conditionnés, mais ils existent bel et bien.
L’ENSAM, un pilier historique de la formation d’ingénieurs en France
Depuis plus de deux cents ans, la école nationale supérieure d’Arts et Métiers modèle la trame industrielle française. Fondée en 1780, elle s’impose par la force de ses huit campus : Paris, Bordeaux, Lille, Marseille, Angers, Cluny, Châlons-en-Champagne et Aix-en-Provence. Derrière chaque antenne, un brassage d’idées où recherche, innovation et transfert technologique s’entremêlent au fil des générations.
À l’ENSAM, l’exigence se décline dans chaque geste, chaque projet. L’ossature de la formation s’appuie sur les sciences dures, le génie mécanique, et un management toujours sur le fil de l’innovation. Cette exigence n’est en rien coupée du réel : confrontée en permanence à l’industrie, elle se nourrit des liens tissés avec les entreprises partenaires, à l’image de Renault ou Airbus, et s’incarne dans des collaborations audacieuses.
La communauté étudiante s’affirme, battant le pavé des campus en France ou loin des frontières. Les Gadz’Arts, solidaires et inventifs, font vivre l’identité de l’école. À la croisée de l’héritage et des nouveaux défis technologiques, l’ENSAM s’invente sans cesse, moteur des mutations de l’industrie du futur.
Quelles sont les formations et spécialisations accessibles aux étudiants ?
L’école nationale supérieure d’Arts et Métiers déploie un panorama de formation pour répondre aux besoins de l’industrie comme de la recherche. Après le bac, le bachelor technologie attire les esprits curieux qui souhaitent se confronter rapidement au monde professionnel. En trois ans, il ouvre la porte à l’entreprise ou permet de rebondir sur un diplôme d’ingénieur.
Le cœur du parcours, c’est le cursus ingénieur arts et métiers. Accessible après une classe préparatoire (TSI, PSI) ou un solide dossier, il privilégie les sciences industrielles, la mécanique, la science des matériaux et l’innovation continue. Les parcours individualisés prennent forme à travers la mobilité internationale ou des doubles diplômes prestigieux, qui bouillonnent d’influences venues d’ailleurs.
Le choix de la spécialisation intervient en fin de parcours, via des options telles que l’ingénierie des fluides et des machines tournantes ou la recherche et développement de technologies de pointe. Pour ceux qui veulent apprendre au cœur de l’action, le contrat de professionnalisation mêle étude théorique et rythme de l’entreprise, forgeant des ingénieurs capables d’anticiper et d’innover.
L’offre ne s’arrête pas là : les mastères spécialisés et masters, souvent pensés avec d’autres écoles d’ingénieurs ou universités partenaires, élargissent les horizons. Le doctorat, proposé par l’école doctorale en sciences industrielles, s’adresse à ceux pour qui la recherche, l’analyse et l’expérimentation sont indissociables. L’école arts et métiers cultive ainsi une diversité de profils et d’esprits prêts à affronter tous les terrains scientifiques.
Ressources, méthodes pédagogiques et vie étudiante : ce qui fait la différence à l’ENSAM
Les campus arts et métiers se démarquent par la profusion des ressources et leur approche pédagogique résolument concrète. La médiathèque numérique, les outils d’e-learning et les laboratoires connectés offrent autant d’espaces d’expérimentation et de création que de repères pour la veille scientifique. Sur le campus de Laval, l’Institut Arts et Métiers a par exemple imaginé l’Evolutive Learning Factory, une agora où se dessine, grandeur nature, l’industrie de demain.
Les projets collectifs rythment chaque année scolaire. Voici comment ces expériences façonnent le parcours des élèves :
- Collaborer avec des entreprises pionnières telles que EDF, Renault ou Airbus
- Passer de la théorie à la pratique à travers la conception de prototypes ou le développement de solutions informatiques pensées pour des problématiques authentiques
- Mener des expérimentations poussées sur des procédés innovants, souvent en synergie directe avec la recherche appliquée
Ces projets s’appuient sur l’encadrement exigeant des enseignants-chercheurs, qui rendent les laboratoires et plateformes technologiques accessibles. La confrontation avec la réalité de l’entreprise, les tests et ajustements constants replacent chaque notion théorique dans l’univers du concret.
Côté vie collective, la société des ingénieurs arts et métiers et le réseau des anciens construisent des passerelles solides, animent la communauté et offrent une entraide précieuse. Les concours, à l’image du Challenge InnovAM ou du Challenge MAYAM, mettent à l’épreuve l’entrepreneuriat et l’esprit d’innovation. Associations sportives, engagées ou humanitaires contribuent à cet environnement allié du collectif et du dépassement de soi.
Pour aller plus loin : comment s’informer et préparer sa candidature à l’ENSAM
Accéder à l’école nationale supérieure d’arts et métiers ne s’improvise pas. Il faut anticiper et avancer méthodiquement. Dès la terminale, il est sage de se renseigner sur les modalités d’accès : concours commun pour les classes préparatoires scientifiques, recrutement sur dossier pour les titulaires de BTS, DUT ou licence, avec un entretien de motivation à la clé.
Les portes ouvertes organisées sur les campus arts et métiers (Paris, Bordeaux, Lille, Marseille, Cluny, Chalon) mettent tout de suite dans le concret : découverte des ateliers, rencontres avec des étudiants, échanges avec des enseignants, immersion dans les équipements technologiques. Toutes les informations relatives aux filières, aux critères de sélection ou aux bourses sont alors accessibles, permettant de dissiper les appréhensions et d’affiner son projet.
En ligne, d’autres ressources attendent les plus curieux. Des webinaires abordent des thèmes comme la responsabilité sociétale, l’inclusion ou le développement durable dans la sphère ingénieur. Le réseau des anciens élèves propose aussi des retours d’expérience et des conseils pour s’orienter efficacement, faire des choix éclairés et anticiper les différentes étapes de la formation.
La réussite du projet passe par une préparation méthodique : mettre en avant ses expériences marquantes, construire un dossier cohérent, soigner la lettre de motivation, valoriser toute initiative associative ou implication technique. S’informer, interroger, rencontrer : chaque action compte pour faire la différence et s’ouvrir les portes d’une grande école qui façonne les profils d’ingénieurs les plus recherchés.
Un jour, une porte s’ouvre sur le campus et une énergie singulière s’empare de ceux qui la franchissent. L’ENSAM marque, façonne, laisse une empreinte qui dépasse le simple savoir : elle transforme la façon de regarder le monde et d’y agir. Qui aura l’audace de tenter l’aventure ?
