Meilleure LAS pour médecine : Comparatifs et conseils d’experts

Dans 64 % des cas, le choix de la filière LAS se décide avant même la fin du lycée. Voici ce que les statistiques ne disent pas : derrière chaque inscription, il y a une stratégie, des doutes, des paris sur l’avenir. Les universités jonglent avec des quotas qui varient d’une année à l’autre, les candidats s’informent, comparent, guettent le moindre détail susceptible de faire basculer leur dossier. Rien n’est figé, tout se négocie, et c’est bien là que commence le vrai parcours du combattant pour les aspirants médecins.

Comprendre les parcours PASS et LAS : quelles différences pour accéder à la médecine ?

La réforme des études de santé en France a redessiné l’accès à la première année de médecine autour de deux voies : le PASS (parcours accès spécifique santé) et la LAS (licence avec option accès santé). Derrière ces acronymes se cachent deux logiques distinctes, chacune taillée pour des profils bien précis.

Avec le PASS, priorité à la santé. L’emploi du temps s’articule autour de matières comme la médecine, la maïeutique, l’odontologie, la pharmacie et la kinésithérapie (MMOPK). Mais il faut aussi choisir une mineure hors santé dès l’inscription sur Parcoursup : une sécurité si l’accès à la deuxième année échoue, car cette mineure conditionnera la réorientation.

La LAS, quant à elle, retourne la logique : on s’inscrit d’abord en licence disciplinaire (droit, sciences, économie, lettres…), à laquelle s’ajoute une option santé obligatoire, mais moins lourde. Le parcours reste généraliste, tout en gardant une porte ouverte sur les filières médecine, maïeutique, odontologie, pharmacie. Ici, le nombre de places dépend du numerus apertus, selon les choix de chaque université et dans le cadre posé par la loi Neuder, pensée pour coller aux besoins locaux.

La stratégie d’admission se joue dès ce choix initial. Voici comment s’y retrouver :

  • Le PASS convient à ceux qui avancent avec une idée fixe : intégrer médecine dès la première tentative.
  • La LAS attire les étudiants qui veulent miser sur une double carte, se donner le droit à la réorientation sans perdre de temps.

Ces deux modèles dessinent des trajectoires radicalement différentes et obligent chaque futur étudiant à se projeter, à peser ses forces, son ambition, sa méthode de travail.

Pourquoi de plus en plus d’étudiants choisissent la LAS aujourd’hui

Année après année, la LAS séduit un public toujours plus large parmi les candidats à la médecine. Ce n’est pas un simple effet de mode : le mouvement s’appuie sur des chiffres et des réalités concrètes, visibles dès la phase d’orientation sur Parcoursup.

Le premier argument, c’est la souplesse. La licence avec option accès santé permet à chaque étudiant de bâtir un cursus autour d’une discipline de référence (droit, économie, gestion, biologie, lettres…), tout en suivant une mineure santé. Résultat : même en cas d’échec à l’admission en deuxième année, il reste possible de continuer dans la filière principale sans perdre le bénéfice de ses efforts.

La LAS s’adresse aussi à une population étudiante diversifiée. Loin du format unique du PASS, elle laisse la place à ceux qui veulent cultiver leur appétence pour une licence spécifique, sans renoncer à leur rêve de santé. Ce choix valorise la polyvalence, une qualité de plus en plus recherchée.

Les universités l’ont compris : elles multiplient les combinaisons de licences compatibles avec l’option santé, surtout dans les filières droit, sciences ou économie. La réforme des études de santé et le numerus apertus ont élargi la marge de manœuvre des établissements pour adapter le nombre de places, ce qui contribue à renforcer l’attrait du parcours LAS. Pour beaucoup, c’est la réponse à une génération qui veut conjuguer assurance et ouverture, sans sacrifier ni la sécurité ni la diversité de son projet.

Comparatif détaillé : atouts et limites de chaque option selon les experts

Des parcours contrastés pour accéder à la deuxième année

Le PASS reste la voie classique, celle qui rassure par sa structure. L’accent est mis sur les enseignements scientifiques : biologie, physique, chimie, mathématiques rythment les journées. Les cours se déroulent principalement en présentiel, enrichis parfois de ressources numériques, et la sélection est rude à la fin de la première année. Ce parcours s’adresse à des étudiants qui aiment la rigueur, supportent la pression et s’accrochent à un projet sans faille.

La LAS, en revanche, propose une formule plus souple. On choisit une licence principale (sciences, droit, économie, lettres) et on y ajoute une mineure santé. Cette organisation plaît aux profils qui jonglent avec plusieurs centres d’intérêt et veulent se donner une chance ailleurs en cas d’échec à la sélection MMOPK (médecine, maïeutique, odontologie, pharmacie, kinésithérapie).

Pour aider à y voir plus clair, voici ce qu’en disent les spécialistes :

  • Forces du PASS : programme cohérent, encadrement étroit, préparation précise aux concours médicaux.
  • Faiblesses du PASS : pression permanente, choix limité après un échec, réorientation compliquée.
  • Forces de la LAS : parcours flexible, mise en valeur du dossier, poursuite d’études fluide dans la licence choisie.
  • Faiblesses de la LAS : gestion du temps plus exigeante, nécessité de s’adapter à deux logiques pédagogiques, disparités entre universités.

En définitive, la décision entre PASS et LAS se joue sur la capacité à conjuguer exigence scientifique et goût de l’ouverture, selon le tempérament et le projet de chaque étudiant.

Dossier avec formulaires et ordinateur pour decision

Classements, avis et conseils pratiques pour sélectionner la meilleure prépa médecine

Des écarts notables entre universités et dispositifs d’accompagnement

À expérience égale, toutes les prépas médecine ne se valent pas. Paris Cité et Sorbonne Paris Nord dominent souvent les classements, portées par un tutorat solide et des cours hybrides qui mêlent présentiel et numérique. À Toulouse, Lyon, Lille ou Marseille, la proximité du CHU et l’arrivée de nouveaux outils pédagogiques, comme les QCM ou les simulations d’EDN, changent la donne.

Du côté des prépas LAS, la formule attire ceux qui veulent combiner exigence scientifique et ouverture disciplinaire. À l’université Toulouse III Paul Sabatier ou à l’université Claude Bernard Lyon 1, on retrouve ce schéma : licences variées (sciences, droit, économie), option santé en complément, et un tutorat étudiant qui fait souvent la différence. Les résultats s’en ressentent : les étudiants sont mieux armés pour la deuxième année, à condition d’être bien accompagnés.

Pour illustrer ce panorama, voici quelques exemples concrets de dispositifs qui font la différence :

  • À Marseille, l’implication des étudiants de deuxième cycle dans le tutorat crée un véritable passage de relais, où les méthodes de travail sont transmises de façon vivante et personnalisée.
  • À l’université de Lille, l’accompagnement individuel et les entraînements fréquents aux QCM accélèrent la progression des étudiants.

Pour choisir la bonne prépa, il faut regarder au-delà du palmarès : la nature de l’accompagnement, le maillage du réseau d’anciens, la clarté des évaluations. La meilleure structure est celle qui s’accorde à votre façon d’apprendre, à vos ambitions et à votre rythme, bien plus qu’à une réputation figée.

Au bout du compte, chaque parcours vers la médecine trace sa propre ligne de crête. Carte en main et boussole en tête, charge à chacun de choisir le sentier qui lui ressemble, car c’est bien cette singularité qui fera la différence le jour de la sélection.