En France, détenir le PSC1 ne permet pas d’intervenir en milieu professionnel, alors que le SST est souvent exigé pour exercer certains métiers. Pourtant, les deux certifications se côtoient dans le paysage de la formation aux gestes de premiers secours.
Le choix entre PSC1 et SST ne repose pas seulement sur la durée ou le prix, mais sur des compétences spécifiques, des obligations légales et des usages bien distincts. Les différences concernent aussi bien les contenus enseignés que les contextes d’application et les publics visés.
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À quoi servent vraiment les formations PSC1 et SST ?
Le PSC1, ou prévention et secours civiques de niveau 1, s’adresse à toute personne désireuse de savoir comment réagir en cas d’accident, de malaise ou d’urgence du quotidien. Cette formation enseigne les réflexes vitaux à adopter dès les premières minutes : sécuriser la zone, alerter les secours, puis agir directement auprès de la victime. Massage cardiaque, position latérale de sécurité, conduite à tenir face à un saignement ou un étouffement… Autant de gestes que chaque citoyen devrait pouvoir maîtriser pour faire la différence avant l’arrivée des professionnels.
Du côté du SST (sauveteur secouriste du travail), l’approche change de dimension. Ici, il s’agit de préparer des salariés à protéger leurs collègues sur leur lieu de travail. Ce n’est pas seulement une question de gestes de secours : le SST intègre également la prévention des risques spécifiques à l’entreprise, adapte les procédures à chaque activité et s’aligne sur les obligations réglementaires. Dans de nombreux secteurs, la présence de salariés SST formés s’impose, garantissant une vigilance collective et une meilleure sécurité au quotidien.
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| PSC1 | SST |
|---|---|
| Public citoyen | Public professionnel |
| Gestes d’urgence, situations courantes | Gestes d’urgence, risques liés au travail |
| Durée : 7h | Durée : 14h |
Choisir une formation secourisme ne se limite pas à apprendre des techniques : il s’agit aussi d’assumer une responsabilité, de prévenir plutôt que subir, et d’adapter son engagement à la réalité du terrain. Que ce soit dans la sphère privée ou professionnelle, chaque cursus cible un ensemble de compétences pensé pour son environnement d’action.
Contenus, compétences, contextes : ce qui distingue PSC1 et SST au quotidien
Première différence frappante : le contenu des compétences. Le PSC1 s’inscrit dans le quotidien : accident domestique, intervention dans la rue, blessure légère à l’école ou au sport. On y répète les gestes qui comptent, on apprend à réagir vite et à bien transmettre l’alerte. Toute personne formée PSC1 devient ce témoin capable de briser l’attente passive pour devenir acteur face à l’urgence.
Le SST, pour sa part, intègre la dimension prévention, spécifique au monde du travail. Électrocution, brûlure chimique, chute de hauteur : chaque secteur confronte les salariés à ses propres risques. Le SST apprend à les repérer, à participer à leur réduction, à signaler les anomalies et à mettre en place des mesures collectives. La formation ne s’arrête pas là : elle impose des mises à jour régulières (recyclage MAC SST), afin que les gestes et les procédures restent efficaces et conformes à l’évolution de la réglementation.
Pour mieux visualiser les missions de chaque formation, voici leur champ d’application résumé :
- PSC1 : intervention citoyenne, apprentissage des gestes de base, formation généraliste ouverte à tous.
- SST : secourisme en entreprise, prévention des accidents professionnels, procédures adaptées, maintien des connaissances via le recyclage obligatoire.
Le contexte reste déterminant. En entreprise, la formation SST répond à une exigence inscrite dans la loi : certaines activités ne peuvent fonctionner sans personnels formés. À l’inverse, le PSC1 découle d’une volonté personnelle ou associative, et sa reconnaissance varie selon les secteurs. Cette différence impacte aussi bien l’assurance que la responsabilité civile en cas d’incident.
Qui est concerné par chaque formation ? Publics, besoins et obligations
Le PSC1 accueille tout le monde, sans limite d’âge ni sélection. C’est la porte d’entrée pour celles et ceux qui veulent se doter des outils pour agir : jeunes, parents, bénévoles, étudiants, citoyens impliqués dans la vie de leur quartier. On le retrouve aussi chez des professionnels travaillant avec des publics fragiles, comme les animateurs, éducateurs, ou agents de l’éducation nationale. Dans certains cas, le PSC1 devient un prérequis pour exercer une activité liée à l’encadrement ou à la protection de personnes vulnérables.
Le SST s’adresse principalement au monde du travail. Ce sont les salariés, désignés par leur employeur, qui suivent cette formation : l’entreprise a l’obligation de garantir la présence de secouristes sur site, selon l’effectif et la nature des risques. Dans l’industrie, le BTP, la logistique ou l’agroalimentaire, le SST fait partie intégrante du dispositif de sécurité collective, en lien avec les représentants du personnel (CSE) et les politiques internes de prévention.
Retrouvez ci-dessous les catégories de personnes habituellement concernées :
- SST : salariés, agents de la fonction publique, intérimaires, professionnels exposés à des risques spécifiques, membres du CSE.
- PSC1 : public large, volontaires, encadrants d’activités, jeunes impliqués dans le service civique.
Bon à savoir : la formation SST est finançable via le CPF ou les OPCO, et son certificat doit être renouvelé tous les deux ans. À l’inverse, le PSC1 n’impose pas de recyclage, mais il reste recommandé de réactualiser ses connaissances pour préserver ses réflexes et sa réactivité face à l’imprévu.
PSC1 ou SST : comment faire le bon choix selon votre situation ?
Opter pour le PSC1, c’est viser la maîtrise des gestes qui sauvent dans la vie de tous les jours. Parents, éducateurs, responsables associatifs ou sportifs : cette formation vous outille pour réagir face à un arrêt cardiaque, un AVC, un étouffement ou tout autre accident du quotidien. C’est le socle de la citoyenneté active, transmis sans contrainte de recyclage mais avec un vrai impact sur la solidarité collective.
Le SST répond à une logique différente : il s’adresse à celles et ceux qui interviennent en milieu professionnel, avec l’objectif de protéger collègues et collaborateurs. Les participants apprennent à assurer la sécurité des lieux, à alerter les secours spécialisés, et à appliquer des procédures adaptées à leur secteur d’activité. Le certificat délivré impose un renouvellement tous les deux ans, garantissant le maintien d’un haut niveau de compétence au sein de l’entreprise.
Voici comment orienter votre choix selon vos besoins et votre position :
- PSC1 : ce parcours convient parfaitement pour s’engager dans la vie citoyenne, accompagner des jeunes ou intervenir auprès de publics fragiles.
- SST : priorisez cette formation si vos missions incluent la sécurité en entreprise, la gestion des risques professionnels et l’urgence sur le lieu de travail.
Posez-vous la question de vos responsabilités : votre cadre d’action, la réglementation interne, vos aspirations à agir pour les autres. PSC1 et SST partagent le même moteur : donner à chacun les moyens de réagir sans attendre. Mais selon le terrain, l’objectif et la reconnaissance obtenue, leur impact n’est jamais identique.
Être formé, c’est choisir d’agir plutôt que de subir. Entre PSC1 et SST, il ne s’agit pas d’opposer, mais d’associer le bon geste à la bonne situation. Parce qu’au moment où tout bascule, la différence se joue souvent en quelques secondes.
